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Internet et politique : Ségolène Royal « adwordsée »… ou comment l’UMP qui fait la promo d’un post de son blog

Ce n’est certes pas la première fois qu’un nom d’homme ou de femme politique fait l’objet d’un lien commercial. En revanche, je crois que c’est la première fois que je vois un blog politique faire de l’achat de mot clé pour renvoyer sur un post de blog en particulier (171 commentaires à ce jour sur ce post) :

Segolene adwords

 

Une remarque : Je n’étais pas loin de penser comme Bernard Sananès que N. Sarkozy avait choisi son adversaire en la personne de S. Royal.

Doit-on voir dans cette attaque sous forme de lien commercial un revirement, une crainte qui monte, ou un simple problème de coordination des actions ?

 Via : Onesque.net


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Comment évaluer la performance d’une campagne publicitaire online d’un(e) politique ?

Le choix des mots clés ?
Le nombre de mots clés ?
Le nombre d’affichage des mots clés ?
Le nombre de visites générées par les clics ?
Le nombre de visiteurs uniques ?
Le taux de transformation ?

C’est peut etre également pour les organisations politiques un outil pour calculer le taux d’attrition de leurs sympatisants ?

Internet est devenu un media de recrutement pour les politiques. Cela nécessite :
– d’affecter un budget d’achats de mots clés
– définir des indicateurs de mesure de performance (de la campagne publicitaire)
– mettre en place des outils pour analyse l’audience

Commentaire par Christophe Potron

Bonjour Christophe,

et merci de passer sur mon blog.
Disons que comme ça, j’aurai envie de répondre « la sanction des urnes » :)
Et on peut dire qu’elle a été très claire jeudi dernier !

mais pour répondre plus précisément, pour moi, ce n’est
– ni aux choix des mots que se mesure la performance (même si, en revanche, elle en dépend beaucoup),
– certainement pas au nombre (ni de mots, ni d’affichages),
– pas même au nombre de visites ou de visiteurs uniques
(le nombre de visiteurs uniques pourrait paraître plus pertinent que les autres mais ce n’est pas forcément le cas. En effet, on voit apparaître de nouvelles formes de contestation qui biaisent ce critère. Je me souviens notamment avoir reçu un mailing de sympathisants PS invitant à aller cliquer autant de fois qu’on le pouvait sur les liens sponsorisés par l’UMP. L’erreur naïve résidait bien sûr dans le « autant de fois qu’on le pouvait » qui associait la pratique à du bombing et devait du coup avoir comme conséquence de ne pas comptabiliser ces clics. Mais je suis sûr que pour la prochaîne vague, les protestataires apprendront à ne cliquer chacun qu’une fois avant de passer au voisin… et de recommencer le lendemain ou après avoir supprimé ses cookies. L’autre raison pour laquelle le nombre de visiteurs uniques n’est pas le bon critère de mesure de performance, c’est que je peux cliquer parce que je me demande ce que l’on a bien pû mettre derrière « Ségolène pète les plombs », mais une fois consultée la page ou plutôt la pauvreté du post vers lequel il renvoie, il y a toute les chances pour que je ne vote pas UMP. Donc ça n’a pas été efficace.)

Donc, je n’en vois qu’un seul, la transformation.
Elle a pu se mesurer il y a quelque temps par le nombre de nouveaux adhérents aux partis (et je crois que ce fut assez efficace … voir sur ce point https://mediapedia.wordpress.com/2006/10/10/internet-et-politique-democratiefr-comment-internet-bouscule-la-politique-sa-communication-et-sa-pratique-synthese-du-debat-du-monde/) mais il faudra sans doute maintenant attendre le premier tour des élections.

Commentaire par Stéphane Guerry

Bonjour Stéphane,

J’ai co-écris récemment un article à ce sujet sur mon blog :
http://www.webdeux.info/campagnes-adwords-et-campagnes-presidentielles

Au plaisir de te rencontrer la semaine prochaine à la conférence leweb3. Afin de discuter de politique et d’identité numérique ;)

Commentaire par JF




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